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10 mars 2022

Notre monde est en feu !

A l’Est, une guerre fait aujourd’hui rage en Europe. Notre pensée va vers toutes les victimes directes et indirectes de ce conflit. L’agresseur est la Russie, étant par ailleurs un important pourvoyeur de gaz et d’hydrocarbures envers l’Europe. L’ordre géopolitique mondial, l’architecture politique, sécuritaire et énergétique de l’Europe sont brutalement remis en question, ce n’en doutons pas, de façon structurelle.
L’année dernière, chacun pensait que les prix de l’énergie baisseraient à la fin de l’hiver. Rien n’est actuellement moins vrai. Les prix de l ’énergie sont à des niveaux record.  

Situation perçue comme plus éloignée dans le temps, mais tout aussi prégnante, le GIEC nous confirme que nous allons droit dans le mur sur le plan climatique. Dans son dernier rapport, le GIEC dépeint un monde effrayant qui a dépassé le niveau du code rouge climatique. Au-delà des mesures de mitigation de la hausse des températures, il y est question d’adaptations indispensables aux conséquences scientifiquement inéluctables de ce réchauffement planétaire.
Près de la moitié de la population mondiale va être fortement impactée par l’accélération de la hausse des températures et l’humanité ne semble pas prête à y faire face.
Justice sociale et solidarité seront indispensables pour préserver les populations les plus pauvres de la planète mais aussi au sein des pays plus avancés sur le plan économique. Les solutions seront sociales ou inclusives ou elles ne seront pas.

Le mercure monte donc tous azimuts. Nous savons pourtant ce qu’il faut faire pour éviter que la situation ne devienne encore plus incontrôlable. Ce qui réunit les conséquences du conflit en Ukraine et celles décrites dans le rapport du GIEC, c’est le niveau incroyable de dépendance du Monde et de l’Europe aux énergie fossiles et, par-delà, ses conséquences sur les émissions de polluants et de gaz à effet de serre.

Un tel contexte doit engendrer l’union sacrée. L’accélération de la transition énergétique à l’échelle mondiale est sans aucun doute le remède dont nous avons besoin. L’accélérer sans répit, c’est nous préserver au moins en partie des risques climatiques et réduire les pressions (énergétiques) exercées sur l'Union Européenne.

Quelles actions entreprendre pour accélérer la transition énergétique ?

  • Positionnons l’efficacité énergétique comme premier ‘fuel’ de la planète et de l’Europe en particulier.
  • Intensifions les efforts d’efficacité énergétique dans les bâtiments et l’industrie.
  • Accélérons le déploiement des énergies renouvelables. Chaque panneau solaire, chaque éolienne installés sur notre territoire et en mer réduisent notre dépendance aux énergies fossiles. Une collaboration accrue entre les pays de limitrophes de la mer du Nord est indispensable.
  • Electrifions tout ce qui peut l’être, en priorité dans les secteurs de la mobilité et du chauffage.
  • Veillons à un approvisionnement diversifié de toutes les sources d’énergie.
  • Accélérons le déploiement de l’hydrogène
  • Investissons dans l’innovation : digitalisation, solutions de flexibilité, solutions de capture de carbone, hydrogène verte et bleue etc.
  • Eduquons le grand public sur les enjeux de la transition et le rôle actif qu’ils peuvent et doivent y jouer.

Avec dans l'esprit le drame qui se vit actuellement en Ukraine, nous devons mettre en pratique l'expression 'il y a une opportunité dans toute crise'. Sachons la saisir. Des mesures courageuses, réfléchies et rapides sont nécessaires pour accélérer la transition énergétique et nous préserver ainsi du chaos que les chocs géopolitiques actuels et ce changement climatique risquent d’engendrer. La FEBEG et ses membres sont pleinement investis dans la transition énergétique et veulent contribuer au dialogue politique, à l’élaboration et à la mise en œuvre des solutions pour surmonter ces crises.

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