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21 décembre 2023

Le défi pour que l'Europe et notre pays soient neutres en carbone d'ici à 2050 est grand.  L'électrification, ainsi que l'accélération de la croissance de la production d'électricité à faible teneur en carbone, seront l'un des principaux leviers pour décarboniser la société et réduire le besoin de combustibles fossiles, indique la dernière étude d'adéquation et de flexibilité réalisée par Elia, le gestionnaire de réseau à haute tension. La nouvelle production (renouvelable), les batteries et la consommations par les clients (industriels) qui s’électrifient de plus en plus doivent donc pouvoir compter sur une capacité de réseau suffisante.

La FEBEG, la Fédération Belge des Entreprises Électriques et Gazières, est alertée par les récentes informations selon lesquelles la capacité du réseau à haute tension en Flandre occidentale et dans le Hainaut est sous pression. Afin de réaliser la transition énergétique, il est de la plus haute importance que les nouveaux projets d'énergie (renouvelable) puissent être connectés au réseau électrique.

La FEBEG demande donc les efforts nécessaires pour adapter le réseau à la croissance de la capacité de production (renouvelable). Nous apprécions le fait qu'Elia reconnaisse ce problème et qu’elle donne en 2024 la priorité à la collaboration avec les développeurs d’entre autres des parcs éoliens, solaires et de batteries, à la procédure de raccordement et aux solutions de flexibilité.

Elia a récemment lancé sa ‘hosting capacity map’, qui rend les données relatives aux connexions au réseau existantes et prévues et à la capacité du réseau plus facilement accessibles aux utilisateurs du réseau, et peut les aider à trouver un emplacement adéquat. Une telle transparence est très appréciée par le marché et peut contribuer à accélérer la réalisation de projets indispensables.

Les données montrent également qu'en Flandre occidentale et dans le Hainaut, il n'y a pratiquement pas de capacité disponible, du moins jusqu'à ce que les projets Ventilus et Boucle du Hainaut soient réalisés. Notre pays n'est d'ailleurs pas le seul dans ce cas. Aux Pays-Bas, la situation est encore plus grave : le réseau est saturé dans presque toutes les provinces. Dans les années à venir, les nouveaux grands consommateurs, telles certaines entreprises, ne pourront pas s'y installer. Actuellement, 6.600 entreprises sont sur une liste d'attente. En Hollande du nord, les entreprises ne peuvent plus demander de raccordement. Il est donc crucial que les gestionnaires de réseau belges fassent les investissements nécessaires pour éviter de telles situations.

Dans son mémorandum pour les prochaines élections fédérales, la FEBEG a déjà souligné la nécessité d'accélérer le processus pour atteindre les objectifs climatiques. La transition énergétique ne peut réussir que si l'on garantit des procédures de permis plus souples, un cadre de soutien cohérent et une capacité de réseau suffisante.