
Depuis peu, les ménages et les entreprises belges peuvent accéder à des offres tarifaires dynamiques pour la composante énergie de leur facture d’électricité. Si la Flandre a ouvert la voie, la Wallonie et Bruxelles emboîtent désormais le pas, élargissant ainsi l’accès à ces nouveaux produits à l’ensemble du pays. Cette évolution marque une étape importante dans la mise en œuvre de la flexibilité, en introduisant un signal prix clair et incitatif.
Mais ce n’est qu’un premier étage de la fusée. Dès le 1er janvier 2026, les clients wallons équipés de compteurs communicants pourront également opter pour un tarif « time of use » (ToU) sur la composante réseau de distribution : le tarif IMPACT.
Ce tarif, validé par la CWaPE pour la période 2026–2029, vise à encourager les consommateurs à déplacer leur consommation vers les périodes où l’électricité est la plus abondante sur le réseau. Il repose sur cinq plages horaires réparties en trois niveaux tarifaires:
• Heures PIC (17h–22h) : les plus chères
• Heures MEDIUM (7h–11h et 22h–1h)
• Heures ECO (1h–7h et 11h–17h) : les plus avantageuses
En combinant les signaux prix de l’énergie (via les tarifs dynamiques) et du réseau (via les tarifs ToU), on obtient une incitation financière très significative pour piloter des comportements de consommation vertueux. Selon les données de la CREG pour juillet 2025, la part de la facture finale moyenne d’un client résidentiel représentée par la composante énergie et les coûts de transport et de distribution atteignait respectivement 65 % en Flandre et 67 % en Wallonie. Même si les tarifs dynamiques et ToU ne concernent pas la totalité de cette part (notamment la portion transport d’Elia), on peut conclure que largement plus de la moitié de la facture pourrait être impactée par la flexibilité tarifaire.
À la FEBEG, nous sommes convaincus que le signal prix est instrumental pour débloquer la flexibilité au niveau de la basse et moyenne tension. Les fournisseurs belges ne s’y trompent pas : ils développent activement des produits, des solutions et des applications permettant à leurs clients de capter les bénéfices de leur flexibilité. Ces bénéfices sont individuels – sous forme d’une réduction de la facture - mais aussi collectifs, en modérant les coûts de renforcement des réseaux.
Une étude récente du Vlaamse Nutsregulator (ex-VREG) illustre bien cette dynamique : l’analyse de l’effet du tarif capacitaire (CapTar) démontre que le signal prix fonctionne bel et bien, même lorsqu’il ne concerne qu’une fraction de la facture.
« La FEBEG et ses membres sont pleinement mobilisés pour développer le marché de la flexibilité auprès des ménages, des indépendants et des PME » déclare Marc Van den Bosch, general manager FEBEG. « En favorisant une consommation plus intelligente et plus réactive, le signal prix devient un outil clé pour réussir la transition énergétique, tout en renforçant la résilience du système électrique belge ».