Comme nous le savons, la transition énergétique engendre d'énormes défis. Et ce, tant pour les entreprises commerciales que pour les entreprises réglementées du secteur.
Nous constatons que le réseau électrique se heurte à des limites:
- Lors des journées ensoleillées, ici et là, les onduleurs des panneaux solaires s'éteignent automatiquement parce que la tension est trop élevée.
- À certains endroits, il est déjà difficile de trouver une capacité de connexion suffisante pour raccorder des installations renouvelables supplémentaires, ou bien les projets renouvelables sont retardés.
- L'électrification de la consommation augmente désormais rapidement. Le nombre de véhicules électriques vendus augmente fortement. Le nombre de pompes à chaleur vendues a été multiplié par 2 l'année dernière.
Si nous voulons atteindre les objectifs d'ici 2030, nous avons besoin de réseaux performants capables de:
- connecter suffisamment de capacités renouvelables qualitativement et rapidement.
- traiter les quantités croissantes de données de manière digitale et être en mesure d'intégrer de nouvelles applications numériques.
- permettre aux clients de participer aux services d'équilibrage et à la gestion de la congestion en développant de nouveaux services. Il est important que ces services spécifiques garantissent des conditions de concurrence équitables et tiennent compte de leurs répercussions sur les fournisseurs.
Tout cela implique d'investir de nombreux milliards dans les années à venir dans les réseaux du futur. Ces investissements sont nécessaires, mais cela signifie aussi, cependant, qu'ils seront répercutés sur les clients.
Cela soulève un certain nombre de questions importantes : sur la structure tarifaire (par exemple, gestion des pics, tarifs capacitaires ou tranches de consommation ?), sur les périodes d'amortissement, sur le financement des OSP - Obligations de service public - (via les tarifs ou via les moyens généraux ?), sur la répartition des coûts entre les différents niveaux de tension, sur l'absorption des coûts d'investissement - et leur sous-estimation éventuelle - ou sur la mise en place d'incitants pour atteindre les objectifs fixés.
Il est important pour nos entreprises que ces investissements soient réalisés rapidement et efficacement sur le plan des coûts. Il faut tenir compte de la concurrence à laquelle nos entreprises sont confrontées.
Les coûts du réseau ne doivent pas être plus élevés pour les entreprises de production que dans les pays voisins immédiats.
En plus d'investir dans l'infrastructure, les gestionnaires de réseau ne doivent pas rater le train de la digitalisation en profondeur. Une numérisation performante des réseaux aidera nos entreprises à fournir à leurs clients des services rapides et de haute qualité.
Marc Van den Bosch
General manager
FEBEG