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27 avril 2021

Côté pile, la Wallonie n’a pas à rougir. Avec près de 14% d’énergie renouvelable dans sa consommation finale d’énergie, la Wallonie excède le niveau de 13% demandé par L’Union Européenne. Côté face, les résultats du passé ne préfigurent pas avec certitude ceux du futur. Voyons donc ce que projette le PNEC de 2019 en ce qui concerne la Wallonie, un plan dont on sait en outre que les ambitions seront probablement rehaussées. La part de 14% de renouvelable dans la consommation finale d’énergie devrait bondir à 23,5% en 2030. Si l’on zoome plus avant sur la seule production d’électricité renouvelable cela se traduit en un quasi doublement de la production d’électricité verte de 5.555 GWh en 2020 à 10.081 GWh en 2030. Ce niveau d’ambition n’est pas négligeable par rapport à l’historique récent et au ralentissement avéré du développement de la production d’électricité renouvelable en Wallonie.

La filière éolienne terrestre aura un rôle crucial à jouer dans la concrétisation de cette ambition, puisqu’elle contribuait en 2020 à environ 36% de la production d’électricité renouvelable wallonne et devrait couvrir 45% des objectifs attendus à l’horizon 2030. Une question se pose cependant. L’éolien terrestre wallon pourra-t-il répondre aux attentes, ce dans un environnement où les obstacles se font toujours plus nombreux ? Les difficultés intrinsèques à développer des projets dans un contexte territorial et juridique toujours plus étroit et difficile, n’ont à ce stade, pas encore été résolues.

Le gouvernement wallon est bien conscient de ces difficultés et des risques que ces obstacles font peser sur l’atteinte de objectifs renouvelables wallons à l’horizon 2030. Ainsi, le Ministre Philippe Henry a annoncé la mise sur pied d’une future task force chargé de revoir la ‘Pax Eolienica’ et de déterminer comment revoir certaines contraintes en termes de développement.

Le message est reçu cinq sur cinq par la FEBEG et ses membres qui aspirent à développer de l’éolien terrestre en Wallonie dans un cadre régulatoire permettant de répondre aux objectifs fixés, ce au coût sociétal le plus bas possible. Pour concrétiser efficacement leurs projets, ils ont besoin d’un cadre clair et prévisible et d’une sécurité juridique accrue. Marc Van den Bosch, general manager FEBEG : « nous sommes prêts et disponibles pour ce dialogue qui doit aboutir au plus vite à des résultats concrets, car en termes de développement éoliens terrestre, 2030 c’est après-demain ».