Lors du transport de l’électricité, une partie de l’énergie est perdue sous forme de chaleur. Des équipements réseau tels que des lignes aériennes, des câbles souterrains, des transformateurs à décalage de phase et des transformateurs de tension s’échauffent.
Elia calcule la quantité d’énergie perdue sur le réseau de transport suite à cette perte réseau. Ces dernières années, les pertes réseau ont augmenté, car les centrales au gaz belges, proches des centres de consommation, ont fonctionné moins longtemps et l’électricité a par conséquent dû être transportée sur une plus longue distance.
Le Règlement technique fédéral oblige les responsables d’équilibre à compenser les pertes réseau en nature. Ils doivent donc prévoir de l’énergie supplémentaire en plus de l’énergie dont ils ont besoin pour approvisionner leurs clients. À partir du 1er janvier 2017, ces pourcentages s’élèvent à 1,35 % pour les heures de pointe et à 1,25 % pour les autres heures.
Ce mécanisme de compensation a plusieurs conséquences. Pour les responsables d’équilibre belges, l’achat d’énergie additionnelle représente un coût supplémentaire qui n’existe pas dans d’autres pays. Ce coût est en outre facturé aux clients finals : la modification des pourcentages entraîne dès lors de nombreuses tracasseries pratiques, notamment l’information des clients finals et l’adaptation de leurs contrats, l’implémentation dans les systèmes IT et de facturation, etc.
La FEBEG propose par conséquent d’évaluer et de corriger la méthodologie actuelle à court terme, et ce également dans un souci de transparence envers les clients. La FEBEG est en faveur d’un mécanisme dans lequel Elia achète les pertes réseau sur le marché, par exemple dans le cadre d’un appel d’offres, comme c’est déjà le cas au niveau de la distribution et dans d’autres pays.