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19 mars 2024

La Wallonie a récemment adopté un nouveau cadre de référence éolien, marquant ainsi un pas significatif vers la réalisation de ses objectifs en matière de production d'énergie renouvelable d'ici 2030.

Parmi les avancées notables, la FEBEG salue la révision des critères de distance aux zones d'habitat. En permettant l'installation de technologies plus performantes à une distance de 500 mètres plus 0,5 fois la taille de l'éolienne, cette nouvelle norme favorise une exploitation optimale des ressources éoliennes tout en assurant le respect des normes environnementales et la quiétude des riverains. De plus, le maintien de l’ambition d’une production éolienne à 6.200 GWh/an en 2030 et la diminution du nombre minimal d'éoliennes par parc, passant de 5 à 4 (avec des exemptions telles que le pour ‘repowering’), constituent également des pas en avant appréciés.
 
Ces avancées sont d'autant plus encourageantes qu'elles bénéficient tant aux nouveaux parcs qu'au ‘repowering’ des parcs existants. En effet, grâce à ces évolutions, le potentiel de production des parcs éoliens peut être considérablement augmenté, contribuant ainsi de manière significative à l’atteinte des objectifs régionaux.

Cependant, malgré ces progrès, des défis substantiels subsistent. Le traitement des demandes de permis reste une préoccupation majeure. Actuellement, 680 MW de permis éoliens restent bloqués au niveau du Conseil d’État, représentant une production potentielle significative en attente. Pour débloquer cette situation, la FEBEG réclame l’adoption de mesures visant à accélérer et simplifier les procédures de traitement des recours.

La FEBEG relève par ailleurs les incertitudes entourant le futur cadre de soutien à la filière éolienne et appelle à une meilleure visibilité et une plus grande stabilité pour les investisseurs.

La FEBEG exprime enfin ses préoccupations concernant le chapitre du cadre éolien visant à prévoir une ouverture cumulée de 50% de participation aux projets éoliens au bénéfice des communes et des citoyens:

  • La FEBEG soutient l’objectif de favoriser une implication locale autour des projets. Elle constate que, sur base volontaire, l’immense majorité des projets éoliens intègre déjà - et pour certains à des degrés très élevés et de façon systématique - des formes de participations citoyennes et communales.
  • Pour ces projets, les partenariats fonctionnent et donnent entière satisfaction tant pour les participants que pour les développeurs. Cette pratique, sur base volontaire, s’est d’ailleurs fortement intensifiée au cours des années et s’accentue encore actuellement.
  • Pour la FEBEG, l’intégration dans un décret des modalités de participation reprises dans le cadre de référence, présenterait en revanche un risque indéniable de casser cette dynamique en engendrant une insécurité juridique majeure pour le secteur. 

Malgré ces défis, l'éolien terrestre et marin a couvert 18% de la production belge d'électricité en 2023, témoignant du potentiel considérable de cette source d'énergie.

Marc Van den Bosch, general manager FEBEG : « La FEBEG et ses membres restent engagés à soutenir pleinement le développement de la filière éolienne, essentielle pour atteindre les objectifs wallons en matière d'énergie renouvelable. Le nouveau cadre éolien wallon constitue un premier pas encourageant dans cette direction. Poursuivons le dialogue pour surmonter les obstacles résiduels et concrétiser pleinement le potentiel de la filière. »