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9 mai 2022

Le GIEC (le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) a publié récemment une évaluation globale actualisée des progrès accomplis et des engagements pris en matière d'atténuation du changement climatique. Il porte entre autres sur les solutions possibles pour contenir le réchauffement global en deçà de 2°C, voire de 1,5°C, et bien entendu sur un bilan à jour des émissions mondiales.

Ce rapport se veut plus positif à condition de prendre des mesures d’atténuation sans délais :         

  • Quoiqu’ayant atteint récemment des sommets, le taux de croissance moyen des émissions annuelles de gaz à effet de serre au cours de la période 2010-2019 a été inférieur à celui de la décennie précédente.
  • Le GIEC confirme l'existence d'options permettant de réduire au moins de moitié les émissions dans tous les secteurs de l'économie.

GIEC : "Les preuves sont claires : il est temps d'agir. Nous pouvons réduire de moitié les émissions d'ici à 2030"

Dans les scénarios évalués, pour limiter le réchauffement à environ 1,5 °C, il faut que les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent un pic avant 2025 au plus tard, puis soient réduites de 43 % d'ici à 2030. Simultanément, le méthane devrait également être réduit d'environ un tiers.

Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, l'utilisation mondiale du charbon, du pétrole et du gaz en 2050 devrait diminuer en moyenne d'environ 95 %, 60 % et 45 % respectivement par rapport à 2019. Pour limiter à 2 °C, les diminutions respectives devraient être de 85 %, 30 % et 15 % d'ici à 2050. Il conviendrait alors également d’associer à l’utilisation résiduelle de ces énergies fossiles des solutions de capture de carbone (CCS-CCU).

L'électrification et les molécules bas carbone comme clés de voûte de la lutte contre le changement climatique

A l’horizon 2050, et quel que soit le scénario envisagé, une électrification accrue de la demande énergétique est constatée. La quasi-totalité de l'électricité sera alors fournie par des sources zéro ou bas carbone.

Même s'ils admettent l'existence de "défis opérationnels, technologiques, économiques, réglementaires et sociaux", les scientifiques du GIEC constatent l'émergence d'une variété de solutions systémiques permettant d'intégrer une part importante d'énergies renouvelables dans le système énergétique. Parmi ces options figurent l'intégration des systèmes, le couplage sectoriel des secteurs électricité et gaz, le stockage de l'énergie, les réseaux intelligents, la gestion de la demande, les biocarburants durables, l'hydrogène électrolytique et ses dérivés, etc.

Il y a des synergies potentielles entre le développement durable, l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l'aménagement urbain avec davantage d'espaces verts, la réduction de la pollution atmosphérique et l'atténuation de la demande.

Le GIEC pointe encore l’importance des zones urbaines qui offrent d'importantes possibilités de réduction des émissions. Mais des efforts d'atténuation ambitieux, notamment des niveaux élevés d'électrification et une meilleure efficacité énergétique et matérielle doivent être accompli dans les Villes et il est urgent d'agir au cours de cette décennie pour saisir le potentiel d'atténuation dans le secteur des bâtiments.

En outre, les scientifiques sont convaincus que la mobilité jouera un rôle clé dans l’équation climatique. L’augmentation de la part modale des transports publics et des modes actifs de déplacement (marche, vélo), ainsi que l’émergence des véhicules électriques alimentés par de l'électricité bas carbone offrent un grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Source : D’après une nouvelle d’Eurelectric

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