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21 septembre 2022

A l’heure où - pour de bonnes raisons - l’on demande aux citoyens, entreprises et services publics de maîtriser au mieux leur consommation d’énergie, il est bon de rappeler certains faits. 

Les ménages (énergie consommée à domicile - hors transport) représentent une part de 21% de l’énergie finale totale consommée en Belgique, et de respectivement 30% et 23,5% du gaz naturel et de l’électricité consommés (Source Statbel 2020).
Il en découle que respectivement, la plus grande part de ces énergies sont utilisés par d’autres secteurs d’activité dans notre pays.

L’évidence s’impose. A eux-seuls, les efforts des ménages ne pèseront jamais suffisamment dans la balance. Il faut organiser un effort solidaire de sobriété énergétique à l’échelle nationale (et européenne), des ménages et du secteur industriel et de l’énergie, du secteur tertiaire et du commerce, et aussi des pouvoirs publics (qui doivent accompagner et coordonner la manœuvre).
La hausse inédite des prix sur les marchés de gros de l’énergie motivent chacun(e) à agir. La hausse faramineuse des prix de (toutes les) énergies représente un choc économique sans précédent impactant le pouvoir d'achat des ménages et menaçant la viabilité des entreprises, en particulier celles intensives en énergie.

Les Belges ont bien compris le message et semblent avoir entamé un mouvement clair dans ce sens au cours du premier semestre 2022, avec une baisse notable de la consommation de gaz, ce dans tous les segments du marché. Mais le constat s’impose, nos voisins allemands et hollandais économisent plus que nous.

Dans son rapport sur l'état de l'Union, la Commission européenne préconise une réduction de 5 % des pics de consommation d'électricité et de 10 % de la consommation d'électricité. Elle a également avalisé une réduction volontaire de la consommation de 15% cet hiver.

La FEBEG est bien consciente que l'appel aux économies d'énergie est très délicat. De très nombreuses familles ont du mal à payer leurs factures et font déjà des compromis sur leur confort. Leur demandons-nous d'économiser encore plus? de faire encore plus de compromis sur leur confort ? NON.

C'est un appel à la solidarité. Un appel pour que même les familles et les entreprises qui peuvent encore payer aisément leurs factures d'énergie réduisent également leur consommation.

Cette solidarité dans la sobriété énergétique est la manière la plus sûre de préserver le revenu des citoyens et la continuité de nos entreprises et donc de notre économie. Cette crise est une crise de l’offre sur le marché du gaz. Nous devons donc impérativement maîtriser la demande d’électricité et de gaz pour faire pression sur les prix.

Les prix élevés actuel de l’énergie font mal à tous les usagers. Cette hausse des prix semble cependant revêtir partiellement un caractère structurel. Elle produit dès lors un signal d’action et d’investissement très fort pour des mesures à court terme et des mesures plus structurelles en vue de consommer moins d’énergie, et éventuellement de l’autoproduire.

Jamais les investissements en autoproduction d’énergie renouvelable et en mesure d’efficacité énergétique n’ont été aussi rentables qu’aujourd’hui, tant pour les ménages que pour les entreprises. Agissons sans délais. Investissons et réduisons notre consommation dès maintenant !

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