En 2015, la biomasse solide et liquide, le biogaz et les déchets organiques constituaient ensemble plus de 40% de la production renouvelable totale sur notre territoire pour 37% pour l’éolien, 21% pour le solaire et 2% pour l’hydraulique. La production d'énergie renouvelable à partir de biomasse est très diverse: il s'agit par exemple de petites installations de biométhanisation tant chez les agriculteurs que dans l'industrie alimentaire, du traitement des déchets organiques (incinérateurs, fraction renouvelable des déchets ménagers), et de la biomasse solide pour la production d'électricité, mais aussi de chaleur.
La biomasse est parfois mise en question sur le plan de sa durabilité. Ces interrogations sont légitimes et il faut y répondre de manière transparente. Pour cela les filières d’approvisionnement en biomasse et les installations doivent être finement analysées sur le plan des critères de durabilité. Les installations biomasses belges accordent déjà actuellement une grande attention à la durabilité de leur approvisionnement en biomasse.
Dans son récent ‘Clean Energy Package’, la Commission européenne fait un pas supplémentaire en proposant d’établir des critères de durabilité et de réduction des gaz à effets de serre pour la biomasse solide à l’échelle de l’Union. De tels critères existent déjà pour la biomasse gazeuse. La FEBEG soutient cette initiative qui créerait un ‘level playing field’. La région Flamande a également entamé une démarche pour légiférer ces critères de durabilité, en sus du critère de réduction des gaz à effet de serre déjà spécifié dans l’actuel système de soutien. Ces critères reposeront entre autres sur la gestion durable des milieux naturels source de la biomasse, sur des garanties de provenance de la biomasse à partir de certains types de milieux spécifiques et sur des exigences en matière de préservation des sols.
Silvie Myngheer, power generation & environmental policy advisor, FEBEG : «L’établissement de critères de durabilité légaux et uniformisés est un pas déterminant et indispensable pour garantir que la production d’énergie à partir de biomasse solide n’engendre pas d’effets négatifs non souhaités. Cela permet d’augmenter l’acceptation de la production d’électricité à partir de biomasse solide».