Comme le montre le rapport annuel 2019 de la FEBEG, le gaz est un vecteur énergétique clé dans le système énergétique belge tant pour les besoins de l’industrie, que du chauffage et de la production d’électricité.
A l’heure ou notre pays doit se doter d’un marché de capacité (CRM) pour assurer sa sécurité d’approvisionnement à long terme, les centrales gaz à cycle combiné (CCGT) y joueront un rôle central étant donné l’importance des capacités concernées.
Comment ces centrales CCGT, dont la durée de vie opérationnelle peut excéder 25 ans, sont-elles compatibles avec l’objectif d’un système énergétique tendant vers une décarbonisation totale à l’horizon 2050 ? La réponse se décline en trois phases :
Dans une phase initiale, les centrales CCGT neuves ou existantes les plus efficientes contribuent à la sécurité d’approvisionnement. Elles produisent un volume substantiel d’électricité (permettant à la Belgique de garantir son indépendance énergétique), et poussent hors du marché les centrales charbon (et les centrales gaz à circuit ouvert (OCGT) plus anciennes) fortement émettrices de CO2.
Une seconde phase accompagnera la très forte croissance des énergies renouvelables. Les centrales gaz CCGT converties à cet effet serviront davantage de backup et offrent tout leur potentiel de flexibilité au système. Elles continuent à assurer la sécurité d’approvisionnement du système. Leurs heures de production et les émissions de GES associées chuteront en parallèle.
La troisième phase sera verte car les centrales CCGT modernes peuvent valoriser du gaz renouvelable (biométhane, hydrogène issu de Power-to-Gas) et même de l’hydrogène bleue, ou alternativement être équipées d’un système CCS (Carbon Capture & Storage).
Marc Van den Bosch general manager de la FEBEG : « grâce à leur flexibilité, à leur caractère pilotable, à leur capacité de conversion en unité de production de pointe et vers l’usage de gaz décarboné, les centrales gaz CCGT modernes sont des atouts maîtres pour concrétiser une transition énergétique abordable en Belgique ».