Les membres de la FEBEG sont actifs dans la décarbonation de la filière gaz.
Le projet transport et stockage de CO2 Northern Lights associe trois partenaires (Equinor, Total et Shell), dont les deux premiers sont membres de la FEBEG. L’originalité du projet est de collecter le CO2 émis par de nombreux partenaires et sites industriels et de le transporter par bateau vers une site outil sera injecté par pipeline dans un site de stockage permanent, (plusieurs à terme).
Il s’agit d’un réservoir de stockage aux caractéristiques géologiques adéquates, situé 3km sous le fond de la mer. Le transport par bateaux permet de séparer la source des émissions par rapport au puit de stockage lui-même. Il s’agit d’un modèle ‘open source’ et ‘open innovation’. Ce découpage de la chaîne logistique CCS (capture et stockage du carbone) en trois éléments - la collecte de CO2 sur les sites industriels, le transport accessible à tous via les projets entre zones industrielles portuaires, et en amont les sites de stockage - permet d’optimiser les coûts, ce qui bénéficie à la totalité de la chaîne et in fine au consommateur.
Les réserves de gaz naturel mondiales sont encore considérables et le gaz est de loin l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effets de serres et de polluants (dont NOX, SO2, particules fines etc). Le gaz fait partie de la solution pour une transition énergétique pragmatique et abordable, à condition de diminuer encore fortement les émissions de CO2 issues de sa combustion. C’est là que les solutions de CCS (capture et stockage du carbone) et CCU (capture et utilisation du carbone) sont pleinement pertinentes. Il faut souligner que l’usage de gaz naturel (décarboné sous forme d’hydrogène) dans le système énergétique s’intègre de manière intelligente avec les énergies renouvelables en offrant des capacités durables et pilotables et de la flexibilité au système.
Avec ses secteurs industriels développés et à long cycle de vie, l’Europe et la Belgique en particulier, permettent une collecte de volumes de CO2 substantiels. Plusieurs groupes industriels majeurs ont déjà signé un ‘Memorandum of Understanding’ dans ce sens avec le consortium Northern Lights. Les opérations de collecte, de transport et de stockage du CO2 pourraient démarrer dès 2024, permettant d’éviter l’accès du CO2 à l’atmosphère par le biais d’un stockage permanent.