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Vers un modèle plus équilibré : Les coûts méconnus du partage d'énergie en Belgique

15/05/2024

Le partage d'énergie, qui consiste à partager avec d'autres l'électricité autoproduite non utilisée localement, peut être un levier pour accroître le soutien du public à la transition énergétique. Dans le cadre du partage d'énergie, l'électricité non autoproduite est partagée avec d'autres personnes, telles que des voisins ou des membres de la famille, ou avec plusieurs bâtiments du même propriétaire.

Toutefois, une analyse et une note récentes de la FEBEG soulignent que le partage d'énergie ne réduit pas nécessairement le coût global du système énergétique. Au contraire, il introduit une complexité et des coûts supplémentaires pour les différentes parties, y compris les fournisseurs d'énergie.

La répartition équilibrée de ces coûts et l'intégration du partage de l'énergie dans les processus de marché sont cruciaux pour rendre le système transparent et réduire les coûts globaux. 

La note examine plusieurs aspects du partage de l'énergie qui augmentent les coûts et la complexité. Par exemple, elle souligne l'impact des effets saisonniers sur la consommation d'électricité, les clients disposant de leur propre production, comme les panneaux solaires, ayant un profil de consommation différent de ceux qui n'en ont pas. En cas d'abondance de soleil ou de vent, cette énergie vaut beaucoup moins cher. Il en résulte un profil résiduel plus coûteux pour les fournisseurs d'énergie, car le prélèvement a lieu lorsque l'énergie solaire ou éolienne est faible ou inexistante, et que cette énergie vaut alors beaucoup plus cher).

La FEBEG souligne également l'augmentation des coûts de déséquilibre due à des profils résiduels erratiques, où la production solaire et éolienne est difficile à prévoir, ce qui entraîne des coûts plus élevés pour les fournisseurs d'énergie. En outre, le document souligne les coûts administratifs et opérationnels associés au partage de l'énergie, en particulier dans les régions où il n'est pas encore pleinement intégré dans les processus de marché standardisés.

Marc Van den Bosch, directeur général de la FEBEG : « Un modèle plus équilibré peut entraîner une baisse des coûts pour les consommateurs, une plus grande transparence des prix de l'énergie et une amélioration de l'expérience des clients. En partageant mieux les coûts et les bénéfices, tous les clients peuvent bénéficier d'un système énergétique plus équitable et plus abordable. »

Lisez la note complète de la FEBEG ici pour en savoir plus sur les coûts et les risques liés au partage de l'énergie.