Au cours du dernier trimestre 2017, la CREG publiait son étude ‘(F) 1628’ relative à la rentabilité opérationnelle des centrales TGV existantes en Belgique (centrales au gaz du type ‘Turbine Gaz-Vapeur’). L’étude conclut entre autres que ‘même si leur rentabilité opérationnelle a été fortement diminuée depuis 2013, les centrales TGV belges existantes pourraient toujours être suffisamment compétitives pour générer un profit opérationnel dans le marché conventionnel de l’énergie (EOM -‘Energy-Only Market’)’. Cette conclusion optimiste n’est pas anodine à l’heure où l’on débat à propos du pacte énergétique, de la sécurité d’approvisionnement et du rôle qu’une production locale multi-technologies pourrait y jouer.
La FEBEG réagit à cette étude via un 'position paper'. Elle y commente l’approche théorique effectuée par la CREG et nuance fortement les conclusions de l’étude. Pour la FEBEG, l’étude ne tient pas suffisamment compte des conditions réelles de marché. Elle se focalise uniquement sur la rentabilité à court terme des centrales TGV, en outre sur base de leurs seuls coûts opérationnels (OPEX). Ce faisant, la nécessité de récupérer les investissements en capital (CAPEX) est complètement ignorée. Les centrales TGV belges opèrent en outre dans un environnement très risqué, caractérisé par une visibilité financière et régulatoire réduite. Elles souffrent de handicaps de compétitivité (liés à l’environnement régulatoire) par rapport aux centrales TGV implantées dans les pays limitrophes.
Dans ces conditions, la FEBEG estime qu’il n’y a pas de fondement solide pour la pérennité des centrales TGV dans le marché belge et également pas de signal d’investissement clair pour la construction de nouvelles unités TGV.
La FEBEG est convaincue du rôle crucial que les centrales TGV peuvent jouer dans la transition énergétique en cours. Mais dans un contexte aussi difficile et en l’absence de signaux de prix long terme, le futur des centrales TGV belges ne semble pas si positif. La FEBEG appelle le gouvernement à utiliser le temps couvert par la réserve stratégique à la préparation de la mise en œuvre d’un marché de capacité (élaboré selon les normes de la Commission Européenne, ç-à-d ouvert à toutes les technologies contribuant à l’adéquation du système électrique).
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