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La FEBEG se réjouit que la ministre flamande de l'énergie, Melissa Depraetere, ait annoncé dans sa note de politique générale qu'elle souhaitait examiner à court terme la question de la rentabilité des nouveaux projets éoliens . Dans l'attente d'un nouveau mécanisme de soutien, tel qu'un contrat bilatéral pour la différence (2-sided contract for difference), elle examine quelle couverture de risque est adéquate dans le cadre du système actuel pour les nouveaux investissements dans les éoliennes terrestres.
Les chiffres sur le terrain prouvent qu'il y a actuellement un manque de sécurité d'investissement. En Flandre, à peine 12 éoliennes ont été mises en service en 2024, et seulement 19 en 2023, ce qui positionne la capacité supplémentaire à son niveau le plus bas de ces 10 dernières années. Aucun changement de tendance n'est attendu pour 2025. Ces chiffres contrastent fortement avec les ambitions du gouvernement flamand, qui vise une capacité installée de 2,8 GW d'énergie éolienne d'ici 2030, contre 1,9 GW aujourd'hui. Cela implique qu'il faut développer environ 167 MW d'énergie éolienne par an. En outre, pour maintenir le parc éolien actuel, il faut remplacer chaque année environ 80 MW d'éoliennes existantes.
L'éolien terrestre présente des atouts considérables. Une étude récente de la CREG indique que pour chaque tranche supplémentaire de 100 MW d'énergie éolienne, le prix sur le marché day-ahead diminue de 0,77 euros. Cela représente environ 10 millions d'euros par an et, à condition que 100 MW d'énergie éolienne soient installés au cours de chacune des années suivantes, cela pourrait atteindre 60 millions d'euros par an pour les entreprises et les ménages flamands. Par ailleurs, la production locale d'énergie a évidemment des effets positifs sur l'investissement et l'emploi dans le pays.
Compte tenu de la situation géopolitique incertaine, il est également important de souligner que l'importation d'électricité comporte aussi des risques. En effet, dans les situations à risque, ces importations ne sont pas du tout sûres, ni en termes de volume, ni en termes de prix. En revanche, la production éolienne terrestre est souvent vendue dans le cadre de contrats à long terme, ce qui permet aux clients de réduire leur exposition aux chocs de prix.
« Dans le contexte géopolitique actuel, l'Europe et la Belgique doivent maximiser leur propre production. L'énergie éolienne joue un rôle crucial à cet égard », déclare Marc Van den Bosch, general manager FEBEG. "L'énergie éolienne fait baisser les prix de gros. Cela profite également à l'industrie, qui a grand besoin d'une énergie moins chère. C'est pourquoi le secteur éolien demande une sécurité d'investissement".