Les différents gouvernements de ce pays comptent sur l'énergie éolienne terrestre pour atteindre leurs objectifs climatiques. Cependant, les investissements ont sérieusement chuté ces dernières années. En Flandre, par exemple, seules 19 turbines ont été ajoutées l'année dernière, pour une capacité de 63,3 MW. Cette année, ce volume devrait être encore plus faible.
La principale raison de ces chiffres médiocres est le manque de sécurité des investissements. Les développeurs de projets éoliens sont confrontés à des coûts croissants, tant pour les matières premières, la gestion et la maintenance que pour le capital. À cela s'ajoutent des revenus du marché très volatils. Les coûts plus élevés et les revenus plus volatiles du marché ont été documentés dans un rapport du cabinet d'études 3E commandité par la FEBEG et l'Association flamande de l'énergie éolienne (VWEA). La conclusion est sans équivoque : un mécanisme de soutien correctement dimensionné reste nécessaire.
Dans le cadre d'une étude de suivi, les deux fédérations sectorielles ont étudié les solutions possibles. Plus précisément, elles ont examiné les possibilités offertes par les contrats de différence (CfD). Dans un CfD, un prix cible (strike price) est fixé et la différence entre le prix du marché et le prix cible est compensée.
Les CfD, ainsi que les PPA ( » power purchase agreements », contrats d'achat d'électricité à long terme), sont promus par la Commission européenne comme des solutions privilégiées pour combiner le déploiement de projets d'énergie renouvelable avec des prix plus bas pour les clients. Par exemple, l'Europe a approuvé le système de soutien existant en Wallonie à condition que la région le remplace par un système de CfD d'ici 2029.
L'étude analyse les avantages et les inconvénients de 5 types de CfD (CfD traditionnel, CfD basé sur les capacités, CfD financier, CfD "Yardstick" et CfD financier hybride), et souligne également qu'il faut du temps avant qu'un tel système puisse être mis en place.
C'est pourquoi, dans l'intervalle, des améliorations au système de soutien actuel (Onrendabele Top/Banding Factor, OT/Bf en abrégé) s'imposent en attendant une transition vers une solution plus structurelle.
Marc Van den Bosch, directeur général de la FEBEG : "Il est important de trouver un moyen de garantir la sécurité des investissements qui protège tant les intérêts des investisseurs que ceux des consommateurs. L'objectif est de renforcer la sécurité des investissements dans le secteur et de promouvoir l'intégration des énergies renouvelables dans un contexte de marché en mutation."