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17 septembre 2025
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Le récent cahier thématique joint au rapport annuel de Brugel (le régulateur Bruxellois) rappelle une réalité persistante : le marché résidentiel de l’énergie en Région bruxelloise souffre d’un manque de dynamisme et de diversité, bien plus marqué qu’en Flandre ou en Wallonie. Ce constat s’appuie sur un différentiel frappant : Bruxelles ne compte que cinq fournisseurs d’électricité actifs, contre vingt en Flandre, et l’offre de contrats y est quatre fois moins abondante.

Cette situation n’est pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe d’un environnement régulatoire et d’une protection du consommateur qui, bien qu’indispensables, restent déséquilibrés et peu incitatifs pour les fournisseurs, le tout dans un marché étroit (ce qui augmente encore le ‘cost to serve’).

Ce cocktail réglementaire toxique fait fuir certains acteurs et dissuade les nouveaux entrants. Il limite fortement la capacité du marché à proposer des offres adaptées à la diversité des clients bruxellois. Or, la Région de Bruxelles-Capitale ne se résume pas à une clientèle précaire : elle rassemble une mosaïque de profils et de besoins, du résidentiel classique à l’électromobilité, en passant par les consommateurs engagés dans la transition énergétique.

Dans ce contexte, il est indispensable que le futur ministre de l’Énergie en RBC place la restauration d’un marché concurrentiel parmi ses priorités. Un cadre adapté permettrait d’attirer davantage de fournisseurs, de stimuler l’innovation et de garantir aux Bruxellois des offres variées, compétitives et alignées avec les enjeux de la transition énergétique. C’est une condition essentielle pour que chaque client, quel que soit son profil, puisse accéder à des solutions énergétiques au juste prix et adaptées à ses besoins.
 

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