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9 décembre 2022

Le CRM a été mis en place pour créer un cadre d'investissement attractif, mais manque partiellement sa cible en raison de règles inadéquates et d’incertitudes.

En témoigne le fait que les détenteurs de capacités existantes se sont abstenus de proposer leurs capacités lors des enchères de 2022. 

Tour d’horizon des principaux obstacles à la participation de ces capacités existantes au CRM :

  • Les scénarios envisagés de réduction de la limite actuelle des émissions de COpour pouvoir participer aux futures enchères du CRM pourraient empêcher la participation de la plupart des centrales thermiques au gaz existantes à partir de l'année de livraison 2027-28. Une trajectoire CO2 trop ambitieuse pourrait également engendrer des fermetures successives  cours de la prochaine décennie.

    Or, la FEBEG estime que les centrales gaz existantes auront un rôle crucial à jouer pour la sécurité d’approvisionnement dans une phase transitoire allant jusqu’à 2035. Par ailleurs, ces centrales fonctionneront un nombre d’heures décroissant sur la période, réduisant de facto leurs émissions en chiffres absolu.
     
  • Le prix d'exercice, qui détermine le montant à partir duquel les producteurs doivent rembourser leurs revenus, devrait refléter plus étroitement l'évolution du prix du marché de l'électricité et les coûts sous-jacents des unités de production afin d'éviter un remboursement indu des revenus.
     
  • De nombreux investissements (extension de la durée de vie, repowering, révision majeure, ...) ne sont pas éligibles pour un contrat de capacité à long terme. Ces investissements doivent cependant avoir lieu pour que ces capacités restent disponibles dans le marché. L’IPC, soit le prix maximum intermédiaire, et le processus de dérogation associé doivent être révisés en vue de permettre aux capacités existantes qui nécessitent de tels investissements de participer valablement aux futures enchères de capacité.
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